Passion Tennis
Pascal Barioulet a rejoint ELSYS Design en 2000 : ingénieur d’affaires, responsable régional PACA, directeur région sud, directeur opérationnel d’ELSYS America, il a fait toute sa carrière chez ELSYS Design dans le domaine commercial et managérial. Depuis toujours, il est passionné de tennis, un sport qu’il a notamment pratiqué à Roland-Garros en compétition. Il nous raconte son histoire.
Q : Comment as-tu découvert le tennis ?
C’est grâce à mon frère aîné, qui a neuf ans de plus que moi. J’avais six ans, je l’accompagnais sur les tournois, j’étais son supporter. Et puis la situation s’est inversée.
Q : Pourquoi ?
Mes parents m’ont inscrit à l’école de tennis, j’ai commencé la compétition et j’ai très vite gagné des matches. Après un an de pratique, j’étais deuxième de mon département et quatrième de ma région. L’année d’après, je gagne les deux compétitions, je suis donc invité pour les phases finales nationales à Roland-Garros. J’y monte avec mes parents, mon frère et je perds en finale. L’année d’après, idem, et toujours contre le même joueur, un certain Fabrice Santoro.
Q : On parle bien du futur 17ème mondial en simple et 6ème mondial en double ?
Oui, c’est bien lui, ma bête noire ! Il m’a rebattu encore une fois l’année d’après, toujours en finale. A cette époque, un représentant de la Direction Technique Nationale me propose d’entrer une structure fédérale, je quitte donc Perpignan à onze ans pour rejoindre un sport-étude à Nice. J’y passe mes années collège jusqu’en troisième, quand je rejoins l’INSEP dans le Bois de Vincennes. Je partage d’ailleurs une chambre avec… Fabrice Santoro bien entendu.
Q : Quelle histoire !
Oui, il s’agit d’années incroyables. Outre les championnats nationaux, je représente la France lors de compétitions internationales organisées à Roland-Garros ou à l’étranger : en Belgique, en Israël, en Italie…
Q : Et tu n’as jamais eu envie d’abandonner tes études ?
Non. Mes parents avaient été très clairs sur le sujet : ils m’avaient dit « dans sport-étude, il y a étude ». J’ai réussi à mener les deux de front et heureusement pour moi car à l’INSEP, nous avions franchi encore une étape en termes d’entraînement et mon corps n’a pas tenu ; j’ai enchaîné les blessures. Je suis donc rentré chez moi, toujours passionné, mais en reprenant une pratique plus « normale ». Et actuellement, je joue toujours une à deux heures par semaine.
Q : Qu’est-ce qui te plaît autant dans le tennis ?
C’est un sport individuel où il faut une très forte compétence technique pour maitriser les coups. Mais c’est aussi un jeu qui nécessite de la stratégie pour gagner des matches et battre ses adversaires. Cela implique parfois de modifier son style de jeu et de s’adapter en cours de match pour vaincre. Enfin, il faut avoir un mental d’acier : ce n’est pas parce ce que tu perds 6/0 4/0 qu’il faut abandonner, il faut toujours s’accrocher.
Q : Difficile de ne pas dresser de parallèle avec ton métier…
Il est évident. Ce que j’ai retiré de cette expérience, c’est vraiment l’apprentissage de la compétition de haut niveau, le fait de ne jamais abandonner et l’envie de battre les autres grâce à une plus forte technicité et à une meilleure stratégie. Je me suis toujours efforcé de mettre cela à profit pour ELSYS Design et ADVANS Group afin de développer de nouvelles activités et de gagner de nouveaux marchés.
Q : On m’a raconté qu’un jour tu avais battu un client lors d’une compétition à Sophia Antipolis, c’est vrai ?
C’est une histoire qui a plus de vingt ans, donc je peux la raconter. C’était juste avant de rejoindre ELSYS Design, j’étais jeune ingénieur en mission chez un client pour une société de services. Je devais être classé 1/6 à l’époque. Mes collègues chez le client m’avaient poussé à m’inscrire pour représenter leur entreprise, j’avais accepté. Le tournoi se passe bien et en demi-finale, je dois jouer contre un manager haut placé de cette entreprise, classé environ 15/4 ; il y avait donc une assez grande différence de niveau en ma faveur. Peut-être déjà un peu ingénieur commercial dans ma tête, je m’étais dit qu’il fallait que je fasse attention à ne pas le battre trop largement. Problème, les jours avant le match, il était venu me taquiner à plusieurs reprises, du coup, le jour j, je n’avais pas fait semblant et l’avais écarté sans ménagement, avant de remporter le tournoi dans la foulée. Ce client m’en a ensuite voulu pendant des années. Ça m’a servi de leçon : si la situation devait se reproduire, je jouerais plus calmement !