L’Étape du Tour
Thibault est ingénieur microélectronique chez ELSYS Design. En dehors du travail, sa passion est le cyclisme, qui est devenu un véritable mode de vie. En 2018, il a couru une étape de 169 km du Tour de France : L’Etape du Tour. Il nous raconte.
Que représente le cyclisme pour toi : un passe-temps ? Une passion ?
Une vraie passion qui influence mon mode de vie. J’habite à Chambéry et viens tous les jours à Grenoble en train. Je fais du vélo pour me rendre à la gare, puis au bureau ; idem le soir, ce qui représente un peu plus de 20 km par jour. Par beau temps, je rentre souvent chez moi en parcourant 75 km à travers le massif de la Chartreuse, pour une balade d’un peu moins de 3 heures.
C’est ton mode de transport quotidien. A part ça, est-ce que tu t’entraînes plus spécifiquement ?
3 fois par semaine, à l’heure du déjeuner, je fais du vélo pendant une heure, soit une trentaine de kilomètres supplémentaires à chaque fois. Et pendant le week-end, je réalise 2 sorties de 2 heures, ou une de 4 heures. Au total, je fais environ 9 heures de vélo par semaine ; au total, cela a représenté 10 000 km en 2018.
Impressionnant ! Allons plus loin : tu nous as dit que c’était bien plus qu’un sport pour toi…
Oui, c’est un mode de vie. Il s’agit de se passer des moteurs, de faire plus d’activité physique, d’utiliser son corps. Le vélo est la machine la plus efficace que nous ayons inventée.
Tu fais de la compétition ?
Oui, depuis récemment. Je fais régulièrement de petites courses, mais l’événement principal auquel j’ai participé est l’Etape du Tour. C’était surtout un défi que je m’étais lancé.
L’Etape du Tour, qu’est-ce que c’est ?
Chaque année, les passionnés de vélo peuvent participer à l’une des étapes de montagne du Tour de France. Les mêmes villes d’étape, les mêmes itinéraires, les mêmes montées mythiques mais aussi et surtout les mêmes conditions de course que sur le Tour. L’Étape du Tour est la seule course cyclo-sportive à proposer des itinéraires entièrement fermés à la circulation.
Tu as participé aux éditions 2015 et 2018. Peux-tu nous en dire plus ?
Le Tour, c’est une course mythique. Avec l’Etape du Tour, tu es dans la peau d’un coureur professionnel le temps d’une journée, tu parcoures les mêmes routes, avec du public pour t’encourager. Mais attention: pour s’amuser, il faut être prêt ! En 2018, l’étape comptait 169 km entre Annecy et Le Grand Bornand, avec 4 montées. Il a fallu plus de 5 heures au vainqueur et 13 heures au dernier. Pour lui, cela a dû être un cauchemar…
Et toi ?
Je me suis beaucoup amuse ! J’ai doublé beaucoup de coureurs en cours de route à cause de l’hétérogénéité des niveaux, c’était un sentiment formidable. J’ai fini 500ème sur 12 200 participants en moins de 6 heures et 30 minutes.
Toutes nos felicitations ! Et quels sont tes prochains objectifs ?
Cette année, je vais participer à plusieurs courses cyclo-sportives. Là, j’y trouve le véritable esprit cycliste, des coureurs qui s’entraident et des gens qui t’encouragent. Ce sont des courses un plus “à taille humaine”, comparé à l’Étape du Tour, organisée par ASO, à l’instar du Tour de France.
Pour conclure, qu’est-ce qui te plait dans le cyclisme ?
Le vélo, c’est la liberté, être à l’extérieur, rouler sans contrainte, aller où l’on veut. Comme avec tous les efforts physiques intenses, tu te vides la tête, tu te débarrasses du stress, c’est bon pour le corps et l’esprit.
C’est une petite aventure, parfois tu pars sans savoir précisément où tu vas, tu explores de nouveaux lieux. Pour moi, c’est le meilleur moyen de découvrir une région, notamment la nôtre, le Rhône-Alpes, où nous avons beaucoup de montagnes. J’adore.