Devenir Responsable Projet Transverse
Comment devenir responsable projet transverse ? Arnaud nous présente son parcours, son métier, et conclut en nous donnant son sentiment sur ELSYS Design.
Formation
Peux-tu nous présenter ton parcours dans l’enseignement supérieur ?
J’étais un passionné d’optique, cela a constitué le fil directeur de mes études. J’ai commencé par un DUT mesures physiques, associé à un premier stage dans le domaine des lasers. J’ai ensuite intégré Télécom Saint-Etienne, filière optique électronique. J’ai suivi en parallèle de cette formation un master spécialisé sur la physique des lasers, et j’ai effectué mon stage de fin d’études au CEA, à Bordeaux, dans le domaine de la conception et du montage de bancs de test de lasers de puissance.
Et tu as alors déménagé en région parisienne…
Oui, pour des raisons personnelles. J’ai alors intégré une grande entreprise de services du numérique généraliste. Ayant un profil très spécifique, les managers commerciaux ont eu des difficultés à me proposer des projets adaptés. Après une première mission assez peu intéressante au niveau technique, mais davantage au niveau humain, mon manager a répondu favorablement à mes sollicitations pour devenir chef de projet. Le contexte était compliqué : mon prédécesseur était en échec et il y avait un engagement de résultats à tenir. J’ai accepté ce nouveau challenge qui m’a permis de démarrer mon parcours de chef de projet.
Comment cela s’est-il passé ?
Cela a été difficile, mais formateur. On m’a rapidement confié en parallèle un autre projet chez un deuxième client.
Suite à cette expérience de chef de projet, j’ai pu devenir le responsable des projets de mon entreprise pour le compte de Thales Global Services, les services généraux de Thales. J’ai pris en charge trois projets, toujours en engagement de résultat, qui concernaient trois départements différents chargés des aspects administratifs, de gestion d’obsolescence et d’environnement d’ingénierie. Cela a été très valorisant comme expérience. Au bout de 2 ans, j’ai eu l’opportunité de postuler pour devenir responsable national des opérations du département métrologie du Groupe Thales.
Et tu as été sélectionné…
Oui, j’ai rejoint Thales pour animer et mettre en œuvre des plans d’amélioration du service métrologie. Pour résumer, Thales Global Services achète la totalité de l’instrumentation du groupe pour pouvoir la mutualiser et la partager entre les différentes entités, à la manière d’une médiathèque. Il fallait optimiser ce processus, en mettant en œuvre des contrats de sous-traitance avec des niveaux de services attendus et tout un ensemble de KPI (Key Performance Indicators, indicateurs clés de performance). Nous avions 32 sites Thales pour clients, et 600 interlocuteurs potentiels.
Et là, tu as quitté Thales…
Mon épouse et moi sommes originaires de Marseille et avions pour projet de quitter Paris et de retourner dans le Sud. La mobilité interne Thales n’ayant pas fonctionné, j’ai dû démissionner. Je suis alors retourné dans le monde du services, chez un autre acteur généraliste, à Sophia Antipolis, en tant que chef de projet transverse senior.
J’ai d’abord travaillé sur l’amélioration de l’organisation de plateaux de services, avant une brève expérience de manager commercial.
De manager commercial ?
Oui. En fait, je suis resté 4 ans au sein de ma première SSII ; en ayant eu 5 managers, j’étais intéressé pour voir l’envers du décor. Pour résumer, j’ai trouvé l’expérience très intéressante pour le management et le recrutement ; par contre, j’étais nettement moins à l’aise pour la partie commerciale. Il y a eu une réorganisation interne, ma situation ne me convenait pas et j’ai alors saisi l’opportunité de rejoindre ELSYS Design, à Vallauris.
Le métier de responsable projet transverse
Pourquoi avoir rejoint ELSYS Design ?
Pour le challenge passionnant que l’on me proposait : apporter mon savoir-faire dans le domaine de la gestion de projets sur un nouveau périmètre d’activités, avec plusieurs modes d’action à mettre en œuvre, dans des environnements différents. Auparavant, j’évoluais plutôt dans le monde du logiciel applicatif ; désormais, je découvre auprès d’ELSYS Design les métiers du logiciel embarqué et de l’électronique. Et surtout, je suis désormais au sein d’une société spécialisée.
Quel est le rôle d’un responsable projet transverse ?
Il existe plusieurs visions du rôle de responsable projet transverse. Ma vision est celle-ci : il est le garant des aspects coût qualité délai sur les projets qu’il gère. Il a également un rôle de conseil auprès des chefs de projets, et apporte une « strate » qualité sur les aspects communication et reporting client.
Dans les grandes lignes, je dirais que le chef de projet est le référent de toute la partie technique. Pour ma part, je me concentre sur les aspects méthodologiques et organisationnels, en collaboration avec lui. Nos rôles sont donc complémentaires.
Qu’est-ce que tu aimes particulièrement dans ton métier ?
La relation avec le client, car on est là pour le conseiller. Ce qui est appréciable dans ce métier, c’est la valorisation des clients suite à des solutions proposées et des actions mises en œuvre pour l’accompagner dans sa stratégie.
Quelle est la partie la plus difficile de ton métier ?
Au début, la gestion des conflits, qui n’est d’ailleurs jamais facile. Lors de ma première expérience de chef de projet, c’était au quotidien : cela m’a poussé dans mes retranchements, m’a sorti de ma zone de confort. Il faut l’accepter. Quand tu es chef de projet, puis responsable projet transverse, tu sais que tu dois le faire, que c’est pour le bien de la société et du client. Et c’est formateur.
Comment gères-tu un conflit ?
Bien souvent, les conflits sont dus à des défauts de communication. Donc il faut essayer de réunir toutes les personnes autour d’une table pour faire resurgir les problèmes. Fluidifier la communication est le point de départ, il faut ensuite mettre en place des plans d’actions pour tenter de résoudre les difficultés, ou au moins faire en sorte qu’elles ne se reproduisent pas.
Conseils pour devenir responsable projet transverse
As-tu des conseils à donner à étudiants ou à des ingénieurs qui voudraient eux aussi devenir responsable projet transverse ?
Il est difficile pour moi de me prononcer. Il faut rester naturel, ce n’est pas une voie qui convient à tout le monde. J’en reviens à ce que je disais un peu plus tôt : le plus important est la relation que l’on a avec les autres. Si on force sa nature, que l’on en fait trop dans son discours ou que l’on surestime ses compétences, ça ne marchera pas. La franchise est essentielle, avec soi-même et avec les autres.
Avec le recul, comment expliques-tu ton parcours ? Parce qu’au départ, tu étais un passionné d’optique, tu aurais également pu continuer dans la technique pure ?
C’est vrai, la technique me passionnait. Néanmoins, en école d’ingénieurs, sur les projets étudiants en équipe (ex : sur les projets tutorés), j’étais à chaque fois le chef de projet. A l’époque, dans ce rôle, je faisais mon possible pour dynamiser l’équipe, pousser à la proactivité afin de garder la maîtrise technique et du planning des activités. Aujourd’hui, je continue à m’imposer ces exigences pour pouvoir être à la hauteur de mes missions.
Avec un peu de recul, bien qu’ayant démarré ma carrière sur des aspects techniques et spécifiques, le besoin permanent de challenge m’a peu à peu éloigné de la technique et m’a poussé vers la gestion de projet. Je n’ai aujourd’hui aucun regret vis-à-vis de ce changement de direction.
Son sentiment sur ELSYS Design
Pour conclure, quel est ton sentiment sur ELSYS Design ?
Chez ELSYS Design, si je compare aux autres sociétés dans lesquelles j’ai travaillé, j’ai le sentiment d’être dans une famille. Il y a une relation entre les membres du management quasiment familiale : il n’y a pas de tabou, on se parle sans langue de bois, on se félicite quand il y a une réussite, et il n’y a pas de concurrence entre nous, nous sommes une véritable équipe. C’est un état d’esprit que j’ai découvert chez ELSYS Design.
Emplois ingénieurs
ELSYS Design recrute des ingénieurs dans les métiers de l’électronique et du logiciel à Nice Sophia Antipolis, mais aussi à Paris, Rennes, Nantes, Grenoble, Lyon, Aix-en-Provence et Toulouse. Les offres sont à retrouver sur notre site emploi.
Un grand merci à Arnaud pour son témoignage !